L’Espagne se débat avec son passé
La Memoria Histórica
Ces jours-ci, dans les journaux français, des brèves nous informent, sans nous informer, comme toujours, d’un problème qui paraît purement espagnol et qui me semble profondément actuel pour nous tous.
A-t-on le droit de parler de la répression franquiste? Personne ne proteste s’il s’agit de la répression républicaine : le Vatican, en présence d’autorités espagnoles, sanctifie les religieux victimes de la guerre. En fait pas tous, pas les curés basques qui, eux, voulurent rester fidèles à la II República et furent exécutés par les franquistes. Eux n’ont pas été sanctifiés. Il ne faut pas mêler les torchons et les serviettes, il n’y a pas de dieu possible dans le camp loyal au gouvernement de la république espagnole.
(entre parenthèse la frénésie sanctificatrice du Vatican dans ce siècle où ils n’ont pas de fidèles m’amuse, si ça continue il y aura plus de saints qu’aux premiers temps du christianisme)
Le pacte signé pour permettre une transition pacifique, traduit par une loi d’amnistie, votée en 1977 au nom de la réconciliation nationale , devrait avoir clos le débat, mais des énormes injustices subsistent:
A) - On ne poursuit pas les criminels franquistes, a-t-on le droit de mentionner, mentionner, le fait qu’ils furent franquistes ou phalangistes?
(ex: mes amis tortosins trouvent courageux que j’ai publié, vingt cinq ans après la mort de Franco, un rectificatif, en ce sens, dans la presse locale, rectificatif au curriculum de mon ancien professeur de phalange, disant qu'il le fut)
et de l’autre côté les espagnols jugés pour des crimes politiques par les tribunaux franquistes ne peuvent obtenir que ce soit effacé de leur casier judiciaire, ce qui les empêche d’obtenir certaines pensions où il faut un casier vierge. Dans ce cas peut-on oublier ?
B) - Les franquistes reposent en paix dans leurs tombes, plus ou moins luxueuses, des cimetières, (je suis athée donc je ne crois pas qu’ils aient été punis par le Tout Puissant) mais les républicains, les fusillés, eux,
où reposent-ils
Depuis trente ans sont passés, une génération certainement, la mienne, ou l'immédiatement antérieure, celles qui ont connu le franquisme et la Guerre dans leur prime jeunesse, et les espagnols ne se sont pas tous résignés au silence et à l'oubli. Comme disait le professeur Cayetano Ibarra, Diresteur du Centro para la Recuperación de la Memoria Histórica de Extremadura pendant le Colloque qui a eu lieu , le 21 novembre, à l?Instituto Cervantes de Paris:
« Comment peut-on oublier l’oubli ? »
Donc les journaux et les télés, en France comme en Espagne, ont beau dire que c’est fini, que le juge Garzón s’est inhibé juridiquement parce que les principaux dirigeants franquistes étant morts il est difficile de les juger pour leurs crimes, que le Président Zapatero a dit que: « c’est une bonne chose que tout cela soit enterré dans l’oubli le plus profond de la mémoire collective » il y a d’autres espagnols qui ne peuvent oublier l’oubli dans lequel on les a maintenu ou on a maintenu les leurs.
Ceux là n’ont pas attendu l’ordre du juge, il y a dejà quelques années qu'ils font de la recherche, qu'ils publient des livres, qu’ils ouvrent des fosses; il y a même en ce vaste monde global un japonais qui vient tous les ans pour collaborer à cette tâche qui, grâce à lui, est plus connue au Japon qu’en France.
Il y a des Autonomies où ce sera peut être ardu de suivre l’ordre du Juge, car Garzon s’est récusé (avant que ses supérieurs ne lui interdisent l'instruction pour toujours) en chargeant les juges régionaux, (de las Autonomías) mais il y a d’autres espagnols qui avaient devancé la cause judiciaire et fait avancer la recherche et la conscienciation sociale.
Ainsi en Extremadura il existe depuis cinq ou six ans un Centro para la Recuperación de la Memoria Histórica
je vous recommande les 6 photos qui servent d’introduction au site
La Consejería (ministère autonome) de Cultura de la Junta, la diputación (délégation de l’Etat Central) de Cáceres et celle de Badajoz plus l’Université d’Extremadura, y participent. Cette dernière a crée des bourses d’études (Becas) pour les étudiants qui s’intéressent à ce travail, ce qui fait que toutes les générations d'extremeños son représentées, les uns apportant leur témoignage et les autres le recueillant et contribuant à la recherche et l’excavation des fosses communes où reposent les fusillés plus de cent quatorze mille pour la seule province de Badajoz où la répression fut la plus sanglante d’Espagne*,
http://historiaex.unex.es/index.php?option=com_content&task=view&id=18&Itemid=19
*les pertes franquistes y furent de 48 personnes
Car la province se trouvait sur le chemin choisi par les rebelles du Maroc à Madrid et ils avaient prévu d'avancer en semant la Terreur, les Islamistes ou les basques ne l’ont pas inventée, les nacionalcatólicos non plus, mais au mois de juillet et août 1936 ils l’ont exercée avec maestria sur Badajoz, en particulier le 15/16 août sur la ville elle-même enfermant les fidèles à la république dans la place de Toros de la ville et les passant par les armes sans pitié.*
*on dit même qu’ils les auraient toréés
Voilà d'autres sites où vous pourrez trouver des documents filmés
http://www.filmotecadeandalucia.com/recursospelis/1221_lacolumnadeloso/hojasala_lacolumn_2.pdf
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La Memoria Histórica
Estos días en los periódicos franceses, nos informan, sin informarnos, como siempre, de un problema que parece puramente español y que me parece profundamente actual para todos nosotros.
¿Tenemos derecho a decir y contar la represión franquista? Nadie protesta cuando se trata de represión republicana: el Vaticano, en presencia de autoridades españolas, santifico a los religiosos víctimas de guerra, en realidad no todos: los curas vascos que quisieron, ellos, seguir fieles a la II República y fueron ejecutados por los franquistas, no fueron santificados. No hay que mezclar merinas con… no hay dios posible en el campo leal al gobierno de la República Española.
(entre paréntesis el frenesí santificador del Vaticano en un siglo en el que no tienen fieles me divierte, si siguen así habrá más santos que en los primeros siglos del cristianismo)
El pacto firmado para permitir una transición pacífica y sellado por una ley de amnistía votada en 1977 en nombre de la reconciliación nacional hubiera tenido que cerrar el debate pero dos enormes injusticias subsisten:
A) – no se persigue a los criminales franquistas ¿tenemos derecho de mencionar que lo fueron, que fueron franquistas o falangistas? (mis amigos tortosinos piensan que tuve valor porque publiqué en un diario local, 25años después, un rectificativo, en este sentido, al curriculum de mi antiguo profesor de falange) y por el otro lado los españoles juzgados por crímenes políticos por los tribunales franquistas no pueden obtener que les borren su antecedentes penales, lo que les impide cobrar pensiones que necesitan expedientes vírgenes, en este caso ¿se puede olvidar?
B) – Loa franquistas descansan en paz (soy atea por lo tanto no creo que hayan sido castigados por el Todopoderoso) en sus mausoleos más o menos lujosos de los cementerios, pero los republicanos, los fusilados
¿en dónde descansan?
Desde entonces pasaron treinta años, una generación, seguramente la mía o la inmediatamente anterior, la que conoció el franquismo y la guerra en su prima juventud o infancia. Y los españoles no se resignaron todos al silencio y al olvido, como decía el profesor Cayetano Ibarra, Director del Centro para la Recuperación de la Memoria Histórica en Extremadura en el curso del Coloquio al que asistí el viernes 21 de Noviembre en el Instituto Cervantes de París:
¿cómo se puede olvidar el olvido?
Digan los diarios y las teles que se terminó: que el juez Garzón se declaró incompetente, muertos los principales dirigentes franquistas es difícil o imposible juzgar sus crímenes, que que el Presidente Zapatero ha dicho que “bueno que todo ello sea enterrado en el olvido más profundo de la memoria colectiva” existen otros españoles que no pueden olvidar el olvido en el que se les ha mantenido a ellos o los suyos.
Asdí en Extremadura desde hace más de cinco años existe ese Centro para la Recuperación de la Memoria Histórica
<http://www.unex.es/historiaex >
os recomiendo las 6 fotos que sirven de introducción.
en el que participan la Consejería de Cultura de la Junta, las diputaciones de Cáceres y Badajozy además la Universidad de Cáceres, esta última ha creadobecas para los estudiantes que se interesan por este trabajo, lo que hace que todas las generaciones de extremeños están representadas, unas aportando su testimonio y otras recogiéndolo y contribuyendo a la investigación y excavación de las fosas comunes donde descansanlos más de ciento catorce mil fusilados en la única provincia de Badajoz, la represión más sangrienta de España :
http://historiaex.unex.es/index.php?option=com_content&task=view&id=18&Itemid=19
ya que Extremadura fue el camino escogido para llegar a Madrid desembarcando en Cádiz por los rebeldes que habían previsto sembrar a su paso el Terror , los Islamistas o los vascos no lo inventaron, los nacionalcatólicos tampoco pero lo practicaron con saña y maestría en Badajoz, en particular el 15/16 de Agosto en la misma ciudad encerrando a los fieles a la República en la plaza de Toros de la ciudad y pasándoles por las armas* sin piedad.
Ahí tenéis otras páginas en las que podéis encontrar más documentos filmados
*se dice que hasta los torearon
http://www.filmotecadeandalucia.com/recursospelis/1221_lacolumnadeloso/hojasala_lacolumn_2.pdf